
« Lecteur, je t’avertis »
Lire du Charles peut donner le tournis. Tu la connais sans doute, cette sensation de vertige qui s’empare de la tête lorsque, au-dessus du vide, on a comme l’impression qu’il va nous happer. Cet écrivain haïtien, dont l’ensemble de l’oeuvre est rééditée depuis 2015 par la maison d’édition montréalaise Mémoire d’encrier, a l’art et la manière de tenir son lecteur en laisse. Ses phrases connaissent peu la halte que suggère l’usage de la virgule ou du point, nous permettant de prendre notre souffle et de repartir aussitôt à l’assaut de lignes qui montent et qui descendent… Que penser de ce tourbillon de voix, dans Bamboola Bamboche qui nous fait voyager du nord au sud, d’est en ouest, d’une page à l’autre, d’une phrase à l’autre ? Et de ces tours et détours dans les rues du New-York des années 80 dans Manhattan Blues ?
Le tournis, vous dis-je… Mais vous n’aurez pas la tête qui tourne pour rien. Si l’errance semble bien la matrice de l’écriture de Jean-Claude Charles, c’est qu’elle est au service de la mémoire, la voyageuse sans malle. Vous partirez donc à sa recherche pour la fuir aussitôt, car les souvenirs intempestifs ne sont pas toujours agréables à l’œil éveillé.
Quoi d’autre ? Vous rirez ! Beaucoup ! A gorge déployée vous rirez ! Vous sourirez intérieurement… et amèrement. Car Charles est un praticien de l’humour-désespoir, vous savez, ces sourires sans lendemains qui s’emparent parfois de notre bouche à notre insu et qui témoignent de notre aptitude à survoler le malheur, le prendre de haut et retarder sa danse macabre.
Car avant toute chose, Jean-Claude Charles est un chasseur d’âmes, un de ces rares écrivains qui courent après l’humain.
SE FAIRE LA MALLE
« Comment faire plein d’histoires avec les produits culturels qu’un môme de la Caraïbe a consommés, les lieux qu’un nomade aux pieds poudrés a traversés alors que ça déborde ? ».
Ainsi s’exprime « la voix » personnage à part entière dans Bamboola Bamboche, le deuxième roman de Jean-Claude Charles. Cette voix qu’on devine être celle de l’auteur, nous interpelle tout au long de l’histoire. Elle parle parfois pour elle-même, parfois pour nous indiquer le chemin à prendre dans cette prenante entreprise qu’est la lecture. Et quelle lecture !
Il n’est pas toujours aisé de faire le tri dans cette imbrication des points de vue particulièrement présente dans ce roman. Publié pour la première fois en 1984 aux éditions Barrault, Bamboola Bamboche a de fausses allures de roman policier.
Le « héros » de l’histoire est un journaliste chargé d’enquêter sur la disparition d’un écrivain sur une île dont on ignore le nom. On peut s’accrocher aux indices culturels qui jalonnent le roman ou les indices linguistiques. Irrémédiablement, une île caribéenne (Haïti peut-être ?) s’impose à nous. Mais ce roman traverse aussi plusieurs espace-temps et s’ancre dans des Histoires voisines.
Ferdinand, le « héros » des romans, Manhattan Blues (1985) et Ferdinand, Je suis à Paris (1987) prête ses traits à Jean-Claude Charles. N’est-ce pas l’inverse ?
Jean-Claude Charles n’a-t-il pas livré un peu de sa vie à travers ce personnage? Cela peut prêter à confusion, mais celui dont Marguerite Duras reconnu le talent de
« romancier, vrai, grand », a affirmé qu’il écrivait ses livres comme ses livres l’écrivaient. Voilà sans doute pourquoi, la part autobiographique de l’œuvre de l’écrivain est flagrante. Il suffit d’effectuer quelques recherches pour avancer quelques suppositions dignes d’un bon lecteur.
Si Ferdinand est sans doute le « frère » fictif de Jean-Claude Charles, il n’est pas tout à fait son double. Dans cet entrelacement subtil entre fiction et réalité, il importe de démêler ce qui appartient à la « vie vraie ».
« […] C’est au réel que je tente de coller, à un réel collectif comme à un réel intime, à l’historique et au personnel, dans un même mouvement. A ce qui me semble être la vie vraie. »
Dans la langue créole haïtienne, on dit de toute personne aimant être en mouvement, sortir, voyager ou marcher sans cesse, qu’elle a les « pye poudre », (pieds poudrés). La vraie vie de ce nomade aux pieds poudrés débute à Port-au-Prince (Haïti), en 1949, rue de l’Enterrement où il est né. Jean-Claude Charles a enterré sa vie nulle part et partout à la fois. A l’âge de 21 ans il quitte son pays natal et s’établit au Mexique pour suivre des études de médecine, qu’il abandonne peu après, pour s’envoler aux Etats-Unis, direction Chicago puis New-York.
BIENVENUE A MANHATTAN JEAN-CLAUDE
La « Grosse pomme » constitue le décor du troisième roman de Jean-Claude Charles, Manhattan Blues. Ferdinand arrive à New York dans un but précis. Il doit rencontrer des connaissances pour le financement d’un projet filmique. New-York est aussi le lieu de l’écriture. Comme toutes les fois où il s’y rend, Ferdinand dort à l’hôtel mais a aussi un pied à terre chez Jenny, une ancienne petite amie, blanche. Il y a pris ses habitudes et notamment celle d’écrire.
Dans le roman, un triangle amoureux classique se dessine : Jenny aime Ferdinand (mais joue la comédie) qui a un coup de cœur pour une belle créature rencontrée dans un café, Fran, blanche elle aussi. Celle-ci ne dit pas non à Ferdinand mais elle est tiraillée et tergiverse entre un nouveau départ avec lui et son ex-petit ami Bill, peintre noir vivant à Brooklyn. Les rues de Manhattan sont le théâtre des amours de Fran et Ferdinand. Durant quatre jours, ils vont s’aimer tendrement tel un vieux couple, joueront aux hors-la-loi au musée d’Art moderne, feront l’amour et se disputeront passionnément. Si Jenny, dont le prénom ouvre le roman, ne court pas après Ferdinand dans les rues de New-York, elle hante son esprit. Ferdinand ressemble au personnage du journaliste de Bamboola Bamboche pour qui : « la passion d’un lieu ne guérit pas du désir d’autres lieux. La passion d’un corps ne guérit pas du désir d’autres corps ».
A la fin du roman, Ferdinand, emprunte une voiture de location pour se rendre à l’aéroport JFK :
« Je roule sur la huitième avenue
Avec un désir effrayant de Jenny ».
Le roman se clôt sur les deux lettres que Fran et Jenny adressent à Ferdinand, de retour à Paris.
Paris, comme New-York ont été les villes phares de l’enracinerrance pour Jean-Claude Charles. Il créé ce concept afin de définir son choix de vie, l’exil d’abord, qui a débuté pour lui à 20 ans puis l’écriture. Sa vie d’écrivain oscille volontairement entre l’errance et l’ancrage des racines.
Le concept d’enracinerrance est délibérément oxymorique: il tient compte à la fois de la racine et de l’errance; il dit à la fois la mémoire des origines et les réalités nouvelles de la migration; il remarque un enracinement dans l’errance
Jean-Claude Charles avait plusieurs cordes à son arc :
Journaliste: Charles a collaboré avec des journaux et magazines tels que Le Monde, pour qui il a écrit des récits de voyage, Libération, PolitiqueHebdo, le Quotidien de Paris, Géo …
Scénariste, il a travaillé pour le cinéaste haïtien Raoul Peck sur le film Mission technique en 1988.
Auteur de documentaires pour le magazine français « Résistances », Jean-Claude Charles a réalisé plusieurs reportages, et notamment On achève bien les poètes, une enquête sur l’assassinat du poète Michael Smith à la Jamaïque ( date) et Les Enfants de Milbrook, tournés aux Etats-Unis et dans les Caraïbes en 1982.
Producteur: il a produit des émissions radiophoniques, diffusées en 1984, pour France Culture, comme Frantz Fanon, ou Du côté de Chester Himes, deux écrivains pour qui il vouait une grande admiration.
A regarder de plus près la biographie de Jean-Claude Charles et son travail prolifique, on se rend vite compte que l’enracinerrance n’est pas seulement pour lui une manière de vivre. Ce concept, comme en témoigne son travail de journaliste, de scénariste, d’auteurs de documentaires et d’écrivain, est aussi une sorte de postulat, un vœu, voire un idéal.
La libre circulation des hommes, des idées et des créations. Le concept d’enracinerrance s’inscrit dans la logique d’une idée simple: laissez circuler le monde entier! Cette idée ne semble pas simple pour ceux qui nous gouvernent, ni pour une part des peuples. Elle soulève des problèmes difficiles à résoudre, parfois apparemment impossibles. Je persiste à penser qu’elle existe dans le mouvement même du monde. En tant que créateur, je revendique le droit de n’exercer aucune police de l’identité.
Ni un écrivain migrant, ni un écrivain exilé, ni un écrivain cosmopolite ou « sans frontière » ni un écrivain insulaire ni même un écrivain « citoyen du monde ». Ce qui est certain c’est que Jean-Claude Charles n’est pas un écrivain à étiquettes ou
« identifiable ». Pour lui, la seule identité qui vaille la peine d’être revendiquée, est celle de créateur.
«ÉCRIRE EST UNE MALADIE »
« Ecrire n’est pas un métier, c’est une maladie. Et cela ne se soigne pas comme un genou douloureux ». Le journaliste-enquêteur-personnage-principal-voix-off-scénariste in Bamboola Bamboche.
On ne guérit pas d’une maladie comme l’écriture nous dit Jean-Claude Charles. Faute de pouvoir la soigner, l’embrasser à bras le corps parait bien la seule issue.
Poésies, romans, nouvelles, essais, Charles adopte des genres littéraires variés. S’il n’a pas écrit de pièce de théâtre à proprement parler, ses romans en porte l’influence certaine. Les voix qu’on entend dans ceux-ci et qui s’adressent tour à tour au lecteur, tour à tour aux personnages même, ressemblent à s’y méprendre aux voix de comédiens évoluant sur une scène théâtrale. Les personnages déversent leurs flots de paroles, qui glissent et s’accumulent sur les pages. La seule ponctuation valable dans les romans de Charles est le point.
Le reste, il s’en passe volontiers, aucun guillemets ne vient délimiter la parole des personnages de sorte qu’il est parfois difficile de saisir qui dit quoi et à qui. Le récit à la Charles est une suite de scènes détaillées accordant une importance accrue au décor, à l’apparence et à la gestuelle des personnages ou leurs regards, comme au cinéma, autre influence majeure de son écriture.
Deux scènes tirées de Manhattan Blues :
Mike tout excité. Il est à deux pas d’ici. À côté du Figaro. Comment ça qu’est-ce que tu fous ? Je viens juste de croiser Jenny elle m’a dit que t’es chez elle. Ah bon. Ça y est c’est reparti pour un tour ? Mêle-toi de ce qui t’regarde. Bon bon j’ai rien dit. On a démoli mon hôtel. Merde t’aurais pu venir chez moi. J’suis pas là pour faire la bringue j’suis là pour travailler chez toi on peut jamais travailler. Merde ç’que t’es injuste tu voulais encore aller t’fourrer chez Jenny avoue. Mêle-toi de. Bon ça va si tu savais la vie d’ermite que j’mène si tu savais ç’que je. Ç’que tu ? Viens de faire tu verrais le déguisement. Développe. Suis à un tournant de ma vie le tournant.
Diorama du métropolitain. Têtes de cadres. Têtes d’ouvriers. Têtes de chômeurs. Têtes de pauvres (anciens et nouveaux). Têtes de lecteurs du New York Times, Reagan me salue toujours. Têtes de dopés aux tabloïds hémophiles, le fils de la concierge viole l’actrice sur le toit de l’immeuble et la découpe en petits morceaux à l’aide d’un canif effilé. Têtes parfumées à l’eau de rose, elle raccrocha et une larme perla sur sa joue pâle elle savait que ce divorce risquait de les démolir tous les deux et que deviendrait l’enfant dans ce bordel ? Tête de dormeuse qui manque de rater sa, elle se lève d’un bond et se rue sur la porte au moment où celle-ci se referme, ça y est elle a raté sa station. Tête d’un gamin sans pitié.
Les dialogues entamés ne se heurtent parfois d’aucune fin. Au lecteur d’user de son imagination pour saisir ce que les voix qu’on entend, ont voulu dire. C’est à lui de construire sa propre fin. Celle-ci ne semble d’ailleurs pas une option dans les romans de Charles. Manhattan Blues s’achève sur le départ de Ferdinand pour Paris et sur les deux lettres que Fran et Jenny lui envoient. Ferdinand a-t-il véritablement choisi entre Fran et Jenny ?
Lui ne laisse aucune lettre et choisit de ne pas choisir. L’enquête que mène le journaliste dans Bamboola Bamboche n’est quant à elle pas résolue à la fin du roman et peu d’éléments précis ont été recueillis afin d’éclaircir les circonstances de la disparition de cet écrivain.
Jean-Claude Charles semble bien être l’adepte du « To be continued » qu’on trouve surtout au cinéma ou dans des séries télévisées. Pas de fin, pas de point final, juste des suites, des départs et des retours, un peu comme les mouvements d’allers et retours de ses personnages, de leurs souvenirs qui apparaissent puis disparaissent et de ce rembobinage de scènes clés qu’opère l’écrivain. (On songe bien entendu aussi aux propres va-et-vient de ce dernier entre Paris et New-York).
L’enracinerrance de Jean-Claude Charles s’inscrit dans son écriture même, ancrée dans un genre précis mais errant au sein de disciplines et influences diverses. Son style a de cela particulier que sa plume est greffée d’organes disparates venant alimenter son caractère hybride. Charles joue au chef opérateur dans ses romans : chaque image, chaque émotion des personnages, chaque scène et ambiances sont décrites et décryptées à la loupe. La libre circulation des créations que son enracinerrance revendique est aussi cette promenade entre les genres et les techniques artistiques (photographie, cinéma, musique, poésie, théâtre …) que montre toute son œuvre littéraire et que ses romans illustrent à la perfection.
Comment s’y retrouver dans cette orchestration de genres, de techniques et d’influences artistiques ? La mémoire est l’unité, la matrice de la toile que Jean-Claude Charles tisse entre les arts. Le pays natal, Haïti, est le terrain de jeu à partir duquel se déploie toute sa créativité.
LA MÉMOIRE EST UN PUZZLE
L’année guérilla. Il y a les souvenirs qui respectent toutes les unités. Unités de lieu. Unité de temps. Unité d’action. Et les souvenirs unités de combat qui traversent tous les lieux franchissent toutes les frontières réveillent toutes les armées relèvent toutes les années en avant !
Haiti : 1.île de 27 000 km2-1804-12 janvier 2010-Vertières-Papa et Baby-Doc-Occupation américaine –2.Miami-cerfs volants-enfance-superstition-kréyol-diaspora-racines-musique-navires-Port-au-Prince-3.rêves-exil-identité-Caraïbe-tambours-télévision-Révolution-Fort-Dimanche
Haïti est une présence errante dans l’œuvre littéraire de Jean-Claude Charles. Son histoire est à chercher dans les méandres de la mémoire. Son souvenir est une sorte de motif pictural et tel un peintre, Charles la raconte par touches, disséminées à l’intérieur d’une toile où l’Histoire somme à ses petits, les histoires personnelles et intimes : Souvenez-vous !
L’Haïti de l’enfance créole et des cerfs-volants, l’Haïti-mythique, l’Haïti des dictateurs, l’Haïti-amour, ces multiples visages d’Haïti, sèment leurs souvenirs éclatés dans la conscience du journaliste enquêteur, voix principale qui mène le récit de Bamboola Bamboche. Les réminiscences abondent pêle-mêle au gré des provocations de petites madeleines proustiennes se manifestant sans crier gare.
Débarquement à l’aéroport, j’avais raflé tous les journaux. Que de gazettes, de tracs, de prospectus, dans un crâne d’homme ! Médiavore. A l’affût de quoi ? Avoir pied dans l’Histoire. Y intervenir. Match de boxe Pouvoir contre Impuissance. Actif contre Passif. Sain contre Pathologique. Or me voilà assis à un bar, un barman qui fait le Charlot, une musique qui me tire vers l’enfance et paf ! Tu mollis, camarade.
Jean-Claude Charles restitue dans le roman un pan de sa propre vie, sa jeunesse livrée en lambeaux. En restituer chaque pièce, chaque scène, chaque sons, chaque image tant bien que mal ( en somme, recoller les morceaux de cette mémoire ), n’intéresse guère l’écrivain. Seules les images et leur mouvance, l’interpellent. La patrie est le lieu de l’enfance pour Charles, mais la sienne est « partout où il a des visions ». Dans Manhattan Blues, Ferdinand interroge sa « manie de fouiller dans les poubelles de la mémoire ».
C’est un sombre passé haïtien qui est évoqué dans ce roman. On le cauchemarde et on le fuit, mais il hante et colle à la peau des personnages qui use de l’humour pour surmonter leur désespoir. Ronald, l’ami d’enfance de Ferdinand a fui la dictature de Papa Doc (François Duvalier) après une brouille avec un tonton-macoute (milice armée des Duvalier). Il s’est exilé à New-York où il peint des toiles facilement « achetables », pour pouvoir vivre.
Il ne cesse de ressasser son souhait de rejoindre Miami afin de peindre sous un soleil semblable à celui de la Caraïbe. New-York n’a pas apporté l’espoir escompté pour cet exilé qui vit à Brooklyn, seul, dans une pièce minuscule comme il l’exprime : « On dirait un cachot de Fort-Dimanche. Suis obligé de travailler avec la lumière électrique. C’est pas bon ça bon Dieu de bon Dieu.» Le président américain en prend aussi pour son grade dans la bouche de l’exilé haïtien :
« Nèg lèd (nègre moche). Tèt chanmot (tête d’escalier). Foskouch makak (fausse couche de macaque). Tèt mato (tête de marteau). Lespri kokobé (handicapé mental). Sansi (sangsue). Prézidan maklouklou (hernie de président).»
Le nom du président en question est cité à la fin du roman et figure au côté de gens qui, aux yeux de l’auteur devraient présenter leurs excuses au monde entier.
De quoi diable Ronald Reagan devait-il s’excuser ? Dans un essai au titre ironique, de si jolies petites plages, publié pour la première fois en 1982, Jean-Claude Charles critique avec véhémence le refus de l’administration Reagan, d’accorder un statut de réfugiés aux boat-people haïtiens. J’accorderais un article sur ce livre aux résonances très actuelles et qui relate le sort réservé aux haïtiens fuyant leur pays pour les Etats-Unis, au début des années 1970.
Jean-Claude Charles s’est éteint à Paris, le 7 mai 2008. Sa pensée court toujours. Son chemin est un fleuve d’interrogations qui irrigue la porte du monde et prend en chasse l’âme humaine.

« Tu échafaudes des plans de chasseur, sachant parfaitement qu’il se pourrait bien que la proie ne soit que le chasseur lui-même ». Bamboola Bamboche
G.B
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